La Ville de Gatineau, quatrième plus grande ville du Québec, est engagée dans une démarche d’économie circulaire qui met notamment l’accent sur le réemploi, en cohérence avec plusieurs plans et politiques de la Ville.
En effet, le Plan de gestion des matières résiduelles (PGMR) 2023-2029 de la Ville vise à cheminer vers une Ville zéro déchet grâce à l’économie circulaire, entre autres dans les secteurs du textile et de la construction.
Par ailleurs, le Plan climat de la Ville adopté en 2022 vise à réduire de 35% les émissions de gaz à effet de serre de la collectivité et de 50% les émissions de gaz à effet de serre de l’organisation municipale d’ici 2030 (par rapport aux émissions de 2015).
Enfin, le développement d’une économie circulaire devra se faire en lien avec les acteurs de l’économie sociale, comme indiqué dans les orientations de la Politique d’économie sociale de la Ville, notamment l’orientation 4 « Renforcer le partenariat entre la Ville et les entreprises d’économie sociale dans un ensemble de secteurs d’activités économiques » et l’orientation 5 « Maximiser l’utilisation des leviers municipaux pour renforcer la contribution de l’économie sociale au développement de Gatineau ».
Le défi proposé vise à trouver une solution de dépersonnalisation et de réemploi pour les uniformes de police usagés de la Ville, par les acteurs de l’économie sociale.
Le service de police de la Ville est formé de plus de 480 agents. Leurs uniformes sont remplacés au besoin, selon un système de points. Le service de police souhaite trouver une solution durable et locale pour la dépersonnalisation et la réutilisation de ses uniformes. Le projet pourrait permettre d’identifier les quantités d’uniformes concernées, de dépersonnaliser les uniformes sans les endommager, de les trier selon leur état et de trouver des débouchés pour les réutiliser. Après la dépersonnalisation par une entreprise d’économie sociale, les chemises pourraient par exemple être revendues à des agences de sécurité, ou être données à des étudiants de Cegep en technique policière. Les pantalons pourraient être utilisables dans d’autres types de métiers. Il est important que la sécurité lors de la dépersonnalisation soit assurée et que les écussons enlevés des vêtements soient tous retournés au service de police.
Le service de police de la Ville souhaiterait effectuer un essai sur quelques uniformes, afin de voir le rendu après dépersonnalisation. Une entente devra être signée avant le début de l’essai, afin de garantir l’aspect sécuritaire et la traçabilité du procédé.
La priorité du service de police est de garantir la sécurité du processus de dépersonnalisation. Il ne doit pas être possible de détourner des uniformes ni des écussons lors du processus. Des mesures strictes doivent être mises en place pour s’assurer que seuls les uniformes désignés soient traités. Parmi les critères jugés intéressants, la durabilité des méthodes de dépersonnalisation est essentielle, favorisant ainsi des pratiques respectueuses des principes de l’économie circulaire. Pour ce qui est de l’échéancier, les essais sur 30 uniformes doivent être réalisés au printemps ou à l’été 2025, avec une présentation complète de la solution au service de police attendue avant décembre 2025.
Une importance sera accordée aux entreprises d’économie sociale domiciliée à Gatineau et en Outaouais.
Le service de police cherche une solution sécuritaire, qui n’endommage pas les uniformes et permette de pouvoir les réutiliser après dépersonnalisation. Il est attendu que la solution soit présentée au service de police avant décembre 2025 :
o La solution doit garantir la dépersonnalisation des uniformes de manière sécuritaire, sans les endommager, afin qu’ils soient aptes à la réutilisation.
o Les uniformes dépersonnalisés doivent pouvoir être réintégrés dans d’autres secteurs professionnels (agences de sécurité, écoles de formation policière, autres métiers).
o La solution doit supprimer les éléments distinctifs sans altérer les vêtements (ex. : écussons, logos).
o Garantir la traçabilité complète du processus, incluant la gestion et le retour des écussons retirés.
o Mettre en place un mécanisme de contrôle de qualité pour s’assurer que les uniformes dépersonnalisés répondent aux normes requises pour leur réutilisation.
o Le modèle économique proposé devra permette la comparaison avec les prix du marché
o Une vérification d’antécédents judiciaires devra être effectuée auprès des employés de l’entreprise qui seront impliqués dans la réalisation de l’essai sur les uniformes de police.
Le service de police fournira 30 uniformes à l’entreprise pour l’essai, et sera disponible pour répondre aux éventuelles questions de l’entreprise lors du défi.
La Ville de Gatineau pourra évaluer sa contribution financière à la lecture des propositions. (exemple prise en charge des coûts des enquêtes d’antécédents des employés de l’entreprise qui seront impliqués dans la réalisation de l’essai sur les uniformes de police).
Isabelle Julien, directrice des programmes, se fera un plaisir de vous répondre !
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Longueuil, Québec J4G 2M7
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