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En tant que prestataire de soins et de services de santé, le CISSS de la Montérégie-Centre (CISSSMC), comme les autres établissements du Réseau de la santé et des services sociaux (RSSS), contribue bien malgré lui à la dégradation de l’environnement et ultimement à l’altération de la santé des populations qu’il dessert. De récentes données illustrent que le RSSS est non seulement un émetteur notable de gaz à effet de serre, mais également, un producteur conséquent de matières résiduelles, un créateur d’îlots de chaleur et un utilisateur de ressources de tous types (ex. : eau, énergie). C’est d’ailleurs dans cette perspective que le Ministère de la santé et des services sociaux (MSSS) tout comme le CISSSMC ont renouvelé leur engagement à améliorer leur performance environnementale, sociale et économique en adoptant respectivement un plan d’action en matière de développement durable (PADD).
L’accroissement de la performance en gestion des matières résiduelle, soit l’ensemble des pratiques et des stratégies visant à gérer les déchets afin de minimiser leur impact sur l’environnement, mais également à promouvoir une utilisation plus efficace des ressources, s’avère l’un des principaux objectifs stratégiques du PADD du CISSSMC. De fait, contrairement à d’autres chantiers identifiés, tels que la lutte et l’adaptation aux changements climatiques ou la mobilité durable, la gestion des matières résiduelles relève principalement de l’établissement. L’adoption ou l’optimisation des procédures, processus et pratiques à ce chapitre améliorera inéluctablement l’empreinte environnementale, sociale et économique du CISSSMC.
Le choix d’être en action en exposant des populations ayant un parcours de soins et services en santé mentale vient bonifier significativement la pertinence de ce défi. L’entreprise d’économie sociale identifié devra combiner l’approche du rétablissement via la pair aidance et l’intégration des intervenants du réseau de la santé et du milieu communautaire en offrant un soutien continu allant de la pré-employabilité au post-emploi pour les personnes ayant une problématique de santé mentale. Cette solution se démarquera par son côté innovant en intégrant les forces et talents de différents partenaires.
De nombreux enjeux complexifient la gestion des matières résiduelles au sein d’un établissement de santé comme le CISSSMC. Outre la diversité considérable des matières à traiter (ex. : déchets ultimes, déchets radioactifs, déchets biomédicaux, déchets pharmaceutiques, papier, carton, plastique, polystyrène, plastiques non numérotés, verre, métal, résidus alimentaires), la quantité ou la volumétrie (ex. : 6 kilos de matières résiduelles générées par lit quotidiennement en centre hospitalier), les disparités municipales (ex. : nombre de cueillettes par semaine, nombre de bacs autorisés pour les industries, les commerces et les institutions, types de collectes offertes), l’évolution constante du contexte législatif ou normatif provincial (ex. : pénalité d’enfouissement, valorisation des résidus alimentaires), la disponibilités des ressources matérielles financières et humaines ainsi que la réceptivité mitigée, non justifiée, des fournisseurs de service en regard de la provenance des matières résiduelles (ex. : risque de contamination potentielle) contribuent au caractère épineux de ce dossier.
En ce qui concerne le développement social et la participation de pairs aidants et d’utilisateurs de services en santé mentale, l’enjeu principal se situe autour de la stigmatisation des personnes ayant une situation liée à sa santé mentale. L’organisation mondiale de la santé rappelle régulièrement qu’une personne sur 5 aura dans sa vie une situation problématique de santé mentale. C’est donc l’affaire de tous. Il est rarement exposé que la très grande majorité vont se rétablir par un accompagnement adapté, pertinent et sécuritaire. Le projet soumis dans ce défi est une opportunité de permettre à des personnes en rétablissement de pouvoir à leur tour contribuer, en pensant à eux, ils améliorent la santé de tous.
Conséquent avec son engagement envers l’intégration du développement durable dans ses politiques et pratiques, le CISSSMC en étroite collaboration avec l’entreprise d’économie sociale choisie, aspire à mettre en œuvre une initiative innovante à fort potentiel d’impact socio-environnemental. En d’autres termes, la bonification recherchée au niveau de la gestion des matières résiduelles doit se traduire par une solution non seulement nouvelle, mais aussi plus efficace, équitable et durable. Àce chapitre, le CISSS MC, qui est un établissement de santé avant tout, vise et trouve essentiel que la solution permette de conjuguer le rétablissement de personnes en situations de vulnérabilité à une action écologique et porteuse d’un enrichissement collectif pour l’ensemble de notre population.
Le CISSSMC souhaite participer à soutenir l’entreprise d’économie sociale en mettant à la disposition du volet de la santé mentale des installations et des soins et services pertinent, valorisant et humain. Nous avons une attente sur le plan social de favoriser l’intégration de nos populations en santé mentale dans la société. Une collaboration avec l’entreprise qui solutionnera le défi est prévue afin que notre population puisse développer leur plein potentiel et intègrent positivement notre communauté.
De plus, de précieux partenariats visant la récupération de certaines matières résiduelles recyclables au sein de différentes installations de grandes envergures ont été établis par le CISSSMC au fil des ans. À titre d’exemples, le papier, le carton ondulé, les équipements médicaux, la ferraille, les matelas, quelques textiles et produits spécifiques font désormais l’objet de cueillettes. Néanmoins, bien que pertinentes, ces actions concernent principalement les centres hospitaliers, dont l’Hôpital Charles-Le Moyne, et s’inscrivent dans une perspective de rendement (volume élevé de matières résiduelles générées quotidiennement).
Le CISSSMC souhaite ainsi, dans un horizon temporel court terme, implanter et pérenniser un système de récupération et recyclage pour l’ensemble de ses installations propriétaires de petites et moyennes envergures (ex. : CHSLD, CLSC, cliniques de vaccination). Pour y parvenir, le CISSSMC se doit d’innover, d’emprunter de nouveaux chemins afin de concilier la présence de facteurs modérateurs (ex. : petit volume, absence de ressources matérielles locales destinées spécifiquement au triage, vaste territoire à desservir) à son objectif d’accroissement de la performance en gestion des matières résiduelles.
Enthousiasmé par ce défi et déterminé à participer aux efforts visant l’atteinte d’un équilibre cohérent et viable entre la qualité environnementale, la justice sociale et la prospérité économique, le CISSSMC compte créer un cadre propice à la mise en œuvre de la solution proposée et par la même occasion à son succès. Concrètement, cela pourrait se traduire, si besoin, par la gestion et la planification des rencontres de travail, l’octroi de ressources humaines dédiées à l’implantation de l’initiative ou du projet, la prise en charge des communications internes, le développement d’indicateurs ou de mesures de suivi, etc. A noter que 3 grandes directions sont dédiées à soutenir l’établissement d’économie sociale, soit les services techniques, la logistique et la direction santé mentale, dépendance et itinérance.
Les installations visées par le projet :
Centre Saint-Lambert
CHSLD Champlain
CHSLD Henriette-Céré
CLSC Samuel-de-Champlain
CLSC St-Hubert
Clinique Labonté
Centre administratif 3141 Taschereau
GMF-U Charles-Lemoyne + clinique néphrologie (299, boul. Wilfrid-Laurier)
Services ambulatoires + néphrologie (5000 Taschereau)
Isabelle Julien, directrice des programmes, se fera un plaisir de vous répondre !
893 Boulevard Guimond
Longueuil, Québec J4G 2M7
450 693-0722
info@economiesocialelongueuil.ca