Gestion proactive des espèces exotiques envahissantes : Un accompagnement novateur pour les équipes de Nicolet

Située à proximité de l’embouchure de la rivière qui porte son nom, la Ville de Nicolet est une municipalité de 8 800 habitants. Bien que les activités agricoles façonnent son territoire, les milieux naturels constituent une fierté pour la Ville, qui porte une attention particulière à sa biodiversité.

Le territoire fait face à une menace croissante des espèces exotiques envahissantes (EEE), qui nuisent à la biodiversité locale et au bien-être des citoyens et citoyennes. Le défi consiste à développer une approche d’intervention systémique et complète pour l’identification et la gestion des EEE sur le territoire, particulièrement dans ses milieux fragiles, touristiques et/ou de conservation, tels que le Parc Éco-Maritime de l’Anse-du-Port, la Réserve naturelle du Boisé-du-Séminaire, le Boisé-des-Sœurs-de-l’Assomption, la Réserve naturelle du Boisé St-Joseph, ainsi que le boisé de la piste multifonctionnelle.

La technique d’identification des EEE devra être novatrice, rapide, et adaptée à la réalité du territoire. Le défi est de développer une méthodologie permettant de couvrir l’ensemble du territoire visé pour une multitude d’espèces d’EEE, afin d’identifier les principaux sites d’intervention.

Dans une perspective de gestion écosystémique, la Ville de Nicolet recherche une approche innovante pour la gestion des EEE sur son territoire. Elle souhaite être accompagnée dans cette démarche afin de devenir autonome dans la gestion future de cette problématique. Pour atteindre cet objectif, la Ville souhaite recevoir des outils et une formation adaptés à la gestion des EEE.

Le principal défi de ce mandat est de concevoir un accompagnement personnalisé, tenant compte des ressources et des besoins spécifiques de la municipalité, pour assurer son autonomie dans la gestion durable des EEE à long terme. La Ville envisage de réaliser les premières opérations de contrôle en collaboration avec un organisme local possédant l’expertise requise.

Certaines contraintes sont inhérentes à la gestion des EEE. Tout d’abord, il y a la saisonnalité, car chaque EEE possède une fenêtre temporelle optimale pour son contrôle. Des permis et autorisations seront nécessaires pour les différentes opérations de contrôle prévues. Le contrôle des différentes colonies identifiées devra être planifié sur plusieurs années, et un choix stratégique devra être effectué quant à l’ordre des opérations. La main-d’œuvre nécessaire sera fournie par la municipalité ainsi que par le partenaire répondant au défi.

**Formations et Permis :**
– Obtention des permis environnementaux nécessaires pour intervenir dans des milieux sensibles.
– Formation en gestion des espèces exotiques envahissantes.

**Critères environnementaux :**
– Respect des lois et règlements environnementaux locaux, provinciaux et fédéraux.
– Protection des habitats naturels et des espèces indigènes lors des interventions.
– Gestion des résidus d’espèces exotiques envahissantes selon les normes en vigueur.

**Main-d’œuvre :**
– Disponibilité de personnel qualifié pour la caractérisation et l’éradication des espèces exotiques envahissantes.
– Formation continue nécessaire pour les équipes afin de suivre les meilleures pratiques.
– Coordination et supervision des équipes sur le terrain.

**Saisonnalité :**
– Les périodes optimales pour la réalisation des travaux peuvent être limitées par les saisons (ex. : certaines interventions doivent être effectuées avant la floraison ou la fructification des espèces).
– Conditions météorologiques influençant l’efficacité des interventions (ex. : sol gelé, périodes de crues).

**Méthodologie :**
– Choix de méthodes d’éradication adaptées aux espèces ciblées et respectueuses de l’environnement.
– Utilisation de techniques spécifiques pour minimiser l’impact sur les écosystèmes environnants.

**Logistique :**
– Transport des matériaux et outils nécessaires aux différents sites, parfois éloignés les uns des autres.
– Gestion de la dispersion des espèces lors du transport et de la manipulation des végétaux.

**Budget :**
– Estimations précises des coûts pour chaque étape du projet (caractérisation, éradication, suivi).
– Gestion des ressources financières pour éviter les dépassements de budget.

**Suivi et Contrôle :**
– Nécessité d’un suivi à long terme pour garantir l’efficacité des interventions et prévenir la réinvasion.
– Surveillance continue des sites après les interventions pour ajuster le plan d’action si nécessaire, en appliquant le principe de gestion adaptative.

**Acceptabilité sociale :**
– Sensibilisation et communication avec les citoyens concernant les interventions et les raisons sous-jacentes.
– Possibles résistances de la part de la population locale ou des parties prenantes en cas d’interventions perçues comme trop invasives.