Troisième plus grande ville du Québec, Laval est une île de 246 km², où la ville côtoie la campagne, habitée par près de 450 000 personnes. De ce fait, la situation géographique de Laval est unique. D’abord, parce que son climat et sa topographie offrent un des meilleurs potentiels agricoles du Québec et que 30% de son territoire est consacré à la zone agricole, mais aussi parce que sa proximité avec la métropole lui donne accès au plus grand bassin de consommateurs au Québec.
La Ville de Laval s’engage à devenir un territoire de pointe en matière d’innovation et de développement durable, où l’agriculture et l’alimentation jouent un rôle stratégique dans ses priorités. Dans cette optique, Laval souhaite renforcer son approvisionnement local et consolider les liens entre les producteurs bioalimentaires et les professionnels institutionnels, tels que les hôpitaux, les résidences pour personnes âgées, les écoles, les garderies et CPE, etc.
La Ville de Laval lance un défi aux entreprises de l’économie sociale pour imaginer une solution innovante qui faciliterait l’arrimage entre l’offre et la demande en produits bioalimentaires locaux sur son territoire. Ce défi consiste à développer des outils capables de faire le lien entre, d’une part, les approvisionnements actuels en fruits et légumes des acheteurs institutionnels et communautaires, et d’autre part, les capacités de production des producteurs locaux.
La Ville de Laval abrite un territoire agricole cultivé de plus de 3 300 hectares. Cette zone agricole est située au cœur de la région métropolitaine de Montréal et de ses 4,3 millions d’habitants. Sa proximité avec la métropole, un attribut distinctif et un élément important de son économie, lui permet de rapprocher l’offre des produits agricoles, horticoles et agroalimentaires au plus grand bassin de consommateurs au Québec. Cette réalité positionne la Ville de Laval comme un lieu privilégié pour le développement du secteur agroalimentaire de la grande région métropolitaine.
En 2022, le secteur agroalimentaire de Laval a généré 1,3 milliard de dollars de chiffre d’affaires. De ce montant, 92 millions de dollars proviennent du secteur de l’agriculture, grâce notamment à la culture de légumes et de produits d’horticulture ornementale.
Le secteur agroalimentaire qui inclut l’agriculture et la transformation alimentaire compte 225 entreprises, dont 119 exploitations agricoles. Le secteur agroalimentaire de Laval emploie plus de 3 500 personnes, dont 1 500 directement en agriculture.
Un des caractères distinctifs de l’agriculture lavalloise est qu’une grande proportion des entreprises agricoles du territoire font de la vente en circuit court.. En 2023, 37 entreprises agricoles lavalloises ont un kiosque à la ferme, représentant près d’un tiers des entreprises agricoles à Laval, une proportion beaucoup plus élevée qu’ailleurs au Québec.
Les « circuits courts » sont une forme de mise en marché individuelle où l’on retrouve au plus un intermédiaire entre l’entreprise de production ou de transformation et le consommateur. À Laval, les circuits courts constituent la stratégie de vente privilégiée pour plusieurs secteurs de production agricole, tels que les légumes et les fruits frais, l’horticulture, l’agneau et l’apiculture.
L’offre distinctive de vente en circuit court proposée par plusieurs entreprises agricoles du territoire et mise de l’avant par un important réseau de kiosques à la ferme doit continuer à rejoindre ces clientèles.
Cependant, dans le milieu agricole, les modes de commercialisation diffèrent d’une production à une autre et selon la taille des entreprises. Afin de profiter au maximum de la situation privilégiée de la zone agricole lavalloise située au sein de la région métropolitaine de Montréal, plusieurs enjeux ont été identifiés par les producteurs et les intervenants du milieu : le manque de rentabilisation de la vente en ligne en raison du coût élevé de la livraison, la méconnaissance du secteur de la distribution, le difficile accès au secteur des hôtels, des restaurants et des institutions (HRI) et la compétitivité étrangère.
D’autres enjeux liés au défi seront le développement d’un éventuel outil numérique, le recensement des approvisionnements et des acteurs institutionnels (HRI), la promotion et le marketing pour rejoindre le plus de clients et de producteurs possibles.
Collecte et synchronisation des données : Concevoir un outil qui recense les approvisionnements actuels en produits locaux des acheteurs institutionnels pour l’année 2025, tout en capturant les capacités de production disponibles chez les producteurs locaux.
Développement opérationnel et co-développement : Proposer une solution opérationnelle intégrant une démarche innovante qui répond aux critères du développement durable et aux attentes des différentes acteurs du milieu.
Les organismes participants devront collaborer étroitement avec les acteurs clés du territoire lavallois, notamment dans les secteurs institutionnels et communautaires, pour assurer un développement inclusif et ancré dans les réalités locales.
Prototypage, développement et réplicabilité : Il est souhaitable que le prototype de cet outil soit fonctionnel dès la saison agricole 2025, permettant ainsi des pré-commandes efficaces et une consolidation des processus pour les saisons suivantes.
Promotion et marketing : une campagne de communication et de promotion récurrente, efficace et mesurable devra accompagner le projet en vue d’accroître sa notoriété et son rendement.
Mesures de l’écoresponsabilité des producteurs et des consommateurs : le projet devra mesurer le succès de la démarche par différents indicateurs dont l’augmentation de l’achat local.
Collaborer avec le milieu de la recherche (empreinte écologique entre autres) pour partager et bonifier la connaissance scientifique sur ce sujet.
Promouvoir l’achat de produits locaux par les citoyens de la région métropolitaine. Échéancier 0 à 3 ans
Valoriser le territoire, l’agriculture de proximité et le patrimoine agricole. Échéancier 0 à 3 ans
Il y a un désir de la part des producteurs et de la Ville de Laval de soutenir le développement des diverses filières agricoles du territoire sur le plan de la distribution et de la mise en marché, afin de mieux positionner les produits locaux lavallois et de mieux desservir leurs marchés respectifs. Pour ce faire, on constate la nécessité d’avoir plus d’actions concertées entre les divers acteurs du milieu, pour le maintien de l’agriculture de proximité qui concerne plus particulièrement l’offre des produits agricoles.
En 2030 , la Ville désire, dans le cadre de son nouveau Plan de développement de la zone agricole (PDZA), avoir structuré l’agriculture de proximité et la promotion des produits locaux auprès des différents clients des services alimentaires (HRI).
D’ailleurs, Laval souhaite pour son secteur agroalimentaire devenir une vitrine en matière d’approvisionnement local mais qui pourrait être réplicable dans d’autres régions urbaines.
L’implication de la Ville serait en termes d’accompagnement et de collaboration pour le suivi du projet.
La Ville ne s’engage pas à une contribution financière pour le projet retenu.
Renforcement de l’économie locale par un soutien accru aux producteurs bioalimentaires de la région.
Amélioration de la sécurité alimentaire à grâce à un accès facilité à des produits frais et locaux.
Réduction possible de l’empreinte carbone (vérifiable et mesurable) liée aux transports, en favorisant les circuits courts et les approvisionnements locaux.
Consolidation de Laval comme un territoire innovant et exemplaire en matière de développement durable et création de nouveaux partenariats entre les acteurs institutionnels, communautaires et producteurs locaux, favorisant une meilleure résilience du territoire.
Isabelle Julien, directrice des programmes, se fera un plaisir de vous répondre !
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